- falot
- Falot, m. acut. Combien qu'il vienne de {{t=g}}phainô,{{/t}} et plus pres, de {{t=g}}phanos,{{/t}} qui signifie aussi lampe et torche, si le prend proprement le François pour cette Farasse, qui est faite de poix et resine, flambant à feu vague, espars et voletant sur une escuelle de fer entornée de barres de fer à claires voyes, emmanchée d'un baston si porter on la veut. Duquel Falot on use de nuict, pour esclairer les degrez et autres passages par où plusieurs vont et viennent, soit és festins publiques, ou autre esjouïssance de ville. Nicole Gilles en la vie de Philippes Dieu-donné: Les ruës tenduës de tappisseries, et tous autres signes de triomphe et joye. Et toute la nuict estoient allumées torches, falots, flambeaux et lanternes, tellement qu'on voyoit clair comme le jour. Aucuns disent Phanot: Mais le François change la consone n, en l, en maints mots prins du Grec ou du Latin, comme font l'Espagnol et l'Italien aussi, disant Bologne, Bolonia, Bologna, de ce Latin Bononia, voyez Fanal. Falot aussi se prend pour un muguet compagnon de village, un gentil Falot, ou f peut estre mis pour v, comme en aucunes inscriptions anciennes, il se trouve Fifus, pour Viuus, Ou bien comme Donat dit de Serfus, Dafus, per digamma AEolicum. Car valot en terme de villageois, est valet, où dit on un gentil valet, parce que les valets de feste sont gorgiasement habillez.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.